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3 août 2006 4 03 /08 /août /2006 17:33

 On ne naît pas plus européen qu’on naît humaniste, on le devient 

1.Sous l’impulsion du Traité de Nice (2000), la réforme institutionnelle porte sur le processus d’élargissement de l’Europe (cf. critères de Copenhague) et le projet d’une Constitution européenne entamé en 2001. Celui-ci n’ayant pas été ratifié par voie parlementaire ou par voie référendaire par l’ensemble des 25 Etats membres, il ne serait question de réécrire ou de réduire la Constitution aux parties consensuelles (parties I et II), l’objectif de la Constitution étant de coordonner une Europe humaniste, dite aussi Europe des idées, c’est-à-dire universelle, culturelle, sociale, et une Europe politique et économique.

2.C’est rappeler en même temps le mauvais traitement que l’on fait au concept libéral des Humanistes puis des Lumières (confondu avec la globalisation et la mondialisation) pour lesquels la liberté (et non le libéralisme) est une recherche d’union dans la diversité humaine. Ceci passe par la volonté d’une cohésion de la part de tous : des peuples, des états nations, des institutions, des secteurs économiques, de manière à installer durablement l’égalité, la liberté démocratique, la paix et la croissance.

3.Ce concept s’écarte d’une géographie strictement physique de l’Europe, de même qu’il s’écarte de l’Europe chrétienne dont Charlemagne est le paradigme. Si l’Europe des idées a une géographie, elle est intellectuelle : elle a pour contenu des idées qui parviennent à ré-unir les nations au-delà de leurs divisions historiques, plus souvent idéologiques que politiques. Tel est le sens déjà donné à la légende d’Europe, cette vierge originaire de Syrie ou de Libye (selon les versions de la légende), enlevée par Zeus métamorphosé en taureau pour la conduire en Grèce puis en Crète où elle s’unit au roi. Les Anciens la représentaient sous les traits d’une déité réunissant toutes les richesses : savoirs, pouvoirs étatiques, abondance de biens. Ce mythe devint l’emblème de la République des lettres & des sciences pour les Humanistes.

4.Aujourd’hui, le concept est moins idéaliste et plus pragmatique puisqu’il permet d’activer les alliances entre les états et les cultures. Toutefois il n’est pas simple de trouver le critère qui marque l’appartenance d’une nation à la culture ou à l’identité européenne, car, à considérer la chrétienté romaine, le monde musulman, le monde protestant, le monde juif, on se trouve en face d’un univers de plusieurs " autres ". Force est de constater que l’héritage gréco-latin ne suffit pas pour définir l’Europe des modernes pas plus qu’il est réaliste de s’accrocher à une géographie physique ou à un modèle comme le christianisme.

5.C’est précisément ce qu’ont compris les auteurs de la Constitution qui offre aux peuples d’Europe la possibilité de " forger leur destin commun ", de prendre " conscience de leurs responsabilités à l’égard des générations futures et de la planète ", de faire d’une " grande aventure " " un espace privilégié de l’espérance humaine ".

6.Cependant on ne naît pas plus européen qu’on naît humaniste. Si bien que ces idées ne seront assimilées et l’identité européenne conquise qu’à partir du moment où les peuples auront dépassé l’individu et l’héritage communautaire pour s’efforcer de devenir européen, c’est-à-dire un autre soi.  

Sources :

1° " Une période de réflexion, d’explication et de débat dans tous les Etats membres, qu’ils aient ou non ratifié la Constitution, est à présent en cours. Le Conseil européen examinera, sous la Présidence autrichienne (1 ère moitié de l’année 2006), l’état des débats sur la ratification du traité constitutionnel. Le processus de ratification par les Etats membres n’est donc pas abandonné. Son calendrier sera, si nécessaire, adapté selon les circonstances dans les pays qui n’ont pas encore ratifié. " http://europa.eu.int/constitution/referendum_fr.htm 

2° Carte interactive sur la ratification : http://europa.eu.int/constitution/ratification_fr.htm

 

 

 

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2 août 2006 3 02 /08 /août /2006 19:17

Le cri d’Esther Benbassa au nom des juifs de la diaspora, édition du Monde du 02.08.06, lisible sur le site : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-800111,0.html

 

Voici trois extraits de " Arrêtons le carnage ! " :

" Regarder les choses en face ne revient pas à apporter son soutien au Hamas ou au Hezbollah ni à oublier ce qu'ils sont. Pour Israël, se battre pour sa sécurité est incontestablement un impératif. Mais s'inscrire dans la logique du combat contre l'"axe du Mal" était une gageure. Ce credo américain, d'inspiration religieuse, a échoué en Irak. Et maintenant il mène Israël, qui s'érige en défenseur de la "civilisation occidentale", dans l'impasse. "

……………………….

" Pays d'un peuple qui a connu les horreurs de la seconde guerre mondiale, des déportations, des déplacements de populations, Israël ne peut se permettre de continuer comme il le fait, au nom de la raison d'Etat. Et nous, juifs de la diaspora, nous n'avons pas le droit de nous taire devant la catastrophe humanitaire qu'engendre cette guerre. Soutenir Israël ne consiste pas à s'aveugler sur toutes ses erreurs, mais à le critiquer lorsqu'il s'égare. "

……………………….

" Nous, juifs de la diaspora, qui aurons également à subir les retombées de cette guerre par une hostilité diffuse mais non moins active, nous ne pouvons porter ce poids. Il est encore temps d'y mettre un terme par un cessez-le-feu immédiat avec échange de prisonniers, avant qu'Israël ne s'enlise durablement et que le nombre des civils tués et blessés n'augmente encore de tous côtés.

Les Etats-Unis n'ont pas su jouer leur rôle et ont tardé à agir, s'imaginant qu'Israël achèverait rapidement "leur" mission sur place. Appelons donc à la rescousse toutes les nations capables de s'interposer, s'il en est. "

 

Perspectives :

1.Lire aussi des extraits d’un de ses articles que j’ai mis en ligne dans : Edgar Morin 

2.E. Benbassa (EPHE) a organisé avec JC Attias (EPHE) au printemps dernier des tables rondes dans le cadre des " Grands débats contemporains : la nouvelle critique sociale ", diffusés cet été sur France Culture : http://www.radiofrance.fr

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16 juillet 2006 7 16 /07 /juillet /2006 13:43

 

" Le pire est la manie que nous avons de décrire une maladie sociale jusqu’à l’épuisement du détail, pour proposer ensuite une drogue sociale. " Chesterton, Ce qui cloche dans le monde, 1910

Depuis vingt-cinq ans, les violences urbaines (nouvelle expression médiatiquement correcte pour parler de la délinquance* juvénile (délictuelle ou criminelle**) sont auscultées sous différentes facettes. Surévaluées par les communautés religieuses qui les dévient pour servir leur revendication, surmédiatisées par les médias en quête de catastrophes, brandies par les extrémistes, elles sont en revanche déniées par les socialistes pour qui la baisse du taux de chômage suffirait à diminuer les violences (L. Jospin) – or les années 90 ont montré quels dangers naissaient d’un paralogisme de bonne foi.

Sous l’impulsion des études sociologico-scientifiques-de-terrain, chacun a utilisé son déterminant social pour expliquer les violences : perte de repères, concentration des communautés, démission parentale, chômage, impunité et laxisme des institutions judiciaires…. Et l’Etat a y répondu diversement avec : la police de proximité, la réhabilitation des zones urbaines, l’aide aux collèges défavorisés et aux associations de proximité, les projets d’insertion (" 2nde chance " sous le ministère de la justice), les bourses au mérite (Sc. Po Paris)… Aussi le constat est-il dur à accepter : la violence autrefois marginale non seulement s’est accrue, mais elle s’est étendue au-delà des banlieues, s’est généralisée dans une classe d’âge de plus en plus jeune, et est devenue " gratuite ".

Autrefois bornées aux banlieues, les " violences urbaines " paraissaient explicables, voire légitimes, au point que le parti soixante-huitard parla, cet automne, de " révolte urbaine ", c’est-à-dire un mouvement organisé et un tant soit peu logique comme le furent les brigades rouges, les révoltes estudiantines de 68, etc. Or, le constat que la violence s’est immiscée dans toutes les couches de la société, parmi les enfants et les adolescents, en dépit de l’origine, du quartier ou de l’établissement scolaire fréquenté, fait éclater ces déterminants qui confinaient la violence à un lieu et à un groupe social. La violence, devenue intrinsèque à une génération, a donc d’autres causes que ces expressions-baudruches comme celle-ci : " perte de repères ". Quelles sont-elles ?

Je ne saurais le dire ; je devine en revanche ce que cache l’" ordre républicain " proclamé ici et là : un programme lourd de sens qui pourrait ouvrir la boîte de Pandore à toutes sortes de dérive : autoritarisme, rigorisme, de toutes les façons un retour à l’autorité de l’Etat (policier, judiciaire, militaire). Réprimer une certaine partie de la population, c’est bien la tendance qui se dégage des sondages et des discours politiques des deux candidats potentiels. Or, il est à craindre que nul n’endiguera la violence en s’attaquant de manière autoritaire aux faits de violence circonscrits à quelques individus.

Si, comme l’écrit Nietzsche dans Humain, trop humain, un peuple civilisé et fatigué n’a d’autre moyen de s’ébranler que par des retours momentanés à la barbarie, il nous revient de trouver les moyens de sortir de cette lassitude par un autre ordre que moral, mais par " l’ordre artistique " qui agence subtilement des concepts de paix et de liberté (voir le chap. 188, Par-delà bien et mal).

 

*Délinquance : du verbe lat. delinquere, " commettre une faute ". La délinquance (pendant juvénile de la plèbe virile) est considérée aujourd’hui sur le plan social. Parler de délits et de crimes juvéniles permettrait peut-être de sortir du carcan social qui n’explique plus la violence.

**Délit et crime : en droit pénal, le délit est une infraction, jugée par une juridiction correctionnelle ; et, le crime est une infraction grave à la loi, jugée par une juridiction criminelle.

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14 juillet 2006 5 14 /07 /juillet /2006 13:04

 

La condamnation d'Edgar Morin pour diffamation raciale est cassée

La Cour de cassation a annulé, mercredi 12 juillet, la condamnation pour "diffamation raciale" prononcée en 2005 contre le sociologue Edgar Morin, le député européen Sami Naïr et l'écrivain Danièle Sallenave, qui avaient publié un article intitulé " Israël-Palestine : le cancer " dans Le Monde du 4 juin 2002, ainsi que contre Jean-Marie Colombani, directeur du quotidien.

l’affaire

Deux associations, Avocats sans frontières et France-Israël, représentées par Me Gilles William Goldnadel, avaient engagé des poursuites contre le texte, visant deux passages en particulier : "On a peine à imaginer qu'une nation de fugitifs, issue du peuple le plus persécuté de l'histoire de l'humanité (...) soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui et, à l'exception d'une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier." Et " Les juifs d'Israël, descendants des victimes d'un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens. Les juifs, qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens." Tel est le genre de passages cités à l’appui du verdict qui frappe E. Morin et ses cosignataires. D’abord relaxés en mai 2004 par le tribunal de grande instance de Nanterre, ils sont condamnés par la cour de Versailles, un an plus tard, pour diffamation raciale. La condamnation est enfin cassée.

à voir

-l’article du Monde du 13 juillet : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-795019,0.html

-surtout l’article d’Esther Benbassa (EPHE) : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/BENBASSA/12818 

dont voici quelques extraits

" Parmi les condamnés, il y a la figure inévitable du " traître juif ", Morin, qui, à l’instar de Hannah Arendt, manquerait d’" amour " pour son peuple. Et à qui on reproche d’avoir la " haine de soi ". Ce concept, forgé à la fin des années 1920, renvoie initialement au comportement de ces juifs d’Europe centrale qui finirent par intérioriser, parfois jusqu’au suicide, le rejet auquel ils étaient confrontés de la part d’une société dont ils se sentaient partie intégrante. "

Le nouvel " antisémite " n’est plus celui qui hait le juif, mais le juif démocrate incapable de fermer les yeux sur le sort quotidien des Palestiniens placés sous occupation israélienne. Curieux renversement augmentant sensiblement le nombre d’intellectuels antisémites en Israël même ! Car il ne manque pas là-bas de juifs clamant haut et fort, dans les médias, leur rejet des décisions de leur gouvernement et n’hésitant pas à prendre des risques pour créer des passerelles de rapprochement avec les Palestiniens... "

" Entre conscience victimaire cultivée et identification à Israël, les juifs de la diaspora risquent d’oublier qu’ils sont aussi des citoyens du monde, ce qu’était Hannah Arendt, et comme Edgar Morin se plaît à se définir lui-même. Dans le climat de terrorisme intellectuel qu’on cherche à faire régner, il n’y a plus de place pour l’exercice libre de la pensée, notre bien commun, fondement de notre condition d’intellectuels, juifs ou non, à défendre coûte que coûte. Edgar Morin et ses amis l’ont fait, et Le Monde a rempli son rôle en publiant leur texte. "

" Qu’est-ce donc qui pousse la France à de tels errements ? La peur de ne pas débusquer l’antisémitisme à temps ni assez clairement ? La culpabilité du génocide ? Une ancienne tradition de terrorisme intellectuel ? Je n’ai pas de réponse, mais je sais comment on fait marcher la peur. "

**

-la biographie et la bibliographie de Edgar Morin de son vrai nom Edgar Nahoum, sociologue et philosophe : http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Morin

 

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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 19:17

 

Un soutien au Comité Radicalement Anti-Corrida, le CRAC, présidé par Jean-Pierre Garrigues, pour sa défense de la thèse abolitionniste contre les partisans de la " tradition locale ".

 

Pour juger quelle sorte d’" émotion esthétique " et quelle " tradition " sont défendues, arrêtez-vous un moment sur Le site du C.R.A.C. Ses textes explicatifs, ses " preuves par l’image ", son exposition de photos anti-corrida renseignent sur la boucherie spectaculaire (pour paraphraser Voltaire) qu’est la corrida. L’analyse technique du juge Gérard Charollois à propos de l’expression " tradition locale ininterrompue " dans l’art. 521 du code pénal montre comment on glisse de l’acte de cruauté au spectacle taurin légitime. En voici un extrait : " L’article 521 du code pénal, héritier de l’article 453 de l’ancien code, incrimine et réprime le délit d’acte de cruauté envers les animaux apprivoisés ou tenus captifs. A titre d’exception, l’article prévoit un fait justificatif de l’acte de cruauté pour les courses de taureaux lorsque existe une tradition locale ininterrompue ".

Enfin, dans son intervention, ce matin, sur France-Inter, J.P Garrigues a précisé d’après une enquête du CRAC, qu’une cinquantaine d’écoles de tauromachie enseignaient à des jeunes gens de 12 ans comment il convient de massacrer des vachettes. Il a mis en garde également sur la corrida portugaise qui " met à mort en coulisse ". (Pour podcaster l’émission : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-inter01/ete2006/derange/).

Le site du CRAC : http://www.anticorrida.com

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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 19:11

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Les Présidents d'Universités regrettent le budget 2007 qui ne prévoit que 1500 postes de chercheurs au lieu des 3000 postes promis. Dans une lettre adressée au Président de la République, Yannick Vallée, 1er vice-président de la CPU, demande à Jacques Chirac de rétablir la "logique de son engagement".

Extrait de La lettre adressée au Président de la République (cliquez pour y accéder) : " Les membres de la Conférence des Présidents d'Université ont été surpris d'apprendre par la presse que l'année 2007 ne verrait la création que de 1 500 emplois. C'est là une annonce très décevante et qui contredit vos déclarations.
L'effort pour la recherche doit être soutenu, et une part significative de cet effort doit concerner les universités. Nos enseignants chercheurs, l'ensemble de nos personnels et nos étudiants l'attendent. 
" (Merci à la rédaction de l’AMUE).

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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 18:41

 

Face au projet de numérisation de 15 millions de livres par Google, les éditions Verdier donnent accès au moyen de son propre moteur de recherche au contenu des œuvres de Benny Lévy (1945-2003 : secrétaire de Jean-Paul Sartre et directeur de l’Institut d’études lévinassiennes, fondé avec Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy).

http://www.editions-verdier.fr/v3/auteur-levy.html

" Le principe de fonctionnement du moteur est très simple : l’internaute tape les mots à retrouver et sélectionne les ouvrages dans lesquels doit porter sa recherche. Les résultats s’affichent en indiquant seulement un bref extrait et le numéro de page correspondant. Vous pouvez dès maintenant tester cet outil en ligne : sur la page auteur ou sur la page livre. "

Voici un exemple avec " char " : " Occurrence(s) trouvées dans TexteCourant : Le paragraphe concerné (page 35) débute ainsi : El lorsque Joseph monte sur le deuxième char, Philon n’y voit qu’orgueil (tuphos). Bref,... "

Si vous voulez bien oublier l’objet promotionnel qu’est ce moteur pour le catalogue des éditions, l’initiative, ici circonscrite à quelques textes érudits, ne suscitera pas moins l’intérêt sinon la curiosité des chercheurs ès SHS.

La démonstration est donc convaincante et permet de mesurer la force de cet outil technologique dédié à la recherche ; en même temps il porte en lui ses propres limites dans le cas d’une numérisation de masse tout azimut et non concertée.

 

A voir ou à lire :

 :
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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 19:37
 
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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 20:23
     
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  • EXPOSITION PHOTO
  • "Les Déserts du Monde vus par GEO"
  • sur les grilles du parc Monceau, Paris, tout l'été
  •  
    http://www.geomagazine.fr
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    12 juin 2006 1 12 /06 /juin /2006 17:18

     

    La politique d’élargissement européen depuis la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA en 1951 : Traité de Paris puis CEE en 1957 : Traité de Rome) à l’Union européenne (UE en 1992 : Traité de Maastricht) défend deux idées principales :

    • a) stabilité et croissance des pays de la zone euro, une limitation des déficits publics et de la dette par rapport au PIB. Dans cet objectif, le Traité de Schengen, 1995, supprime les contrôles entre les frontières de 13 Etats signataires ;
    • b) réunion des communautés autour d’une politique étrangère et de sécurité commune, et coopération dans les affaires judiciaires et intérieures (termes du Traité de Maastricht, 1992). L’OTAN, Organisation du traité de l’Atlantique Nord, 1949, est le fondement de la défense européenne.

    1°. 15 états membres (1957-1995)

    • Allemagne (RFA 1957- les 2 Allemagnes en 1990)
    • Autriche 1995
    • Belgique 1957
    • Danemark 1973
    • Espagne 1986
    • Finlande 1995
    • France (et Dom-Tom) 1957
    • Grèce (et Crète) 1981
    • Irlande 1973
    • Italie 1957
    • Luxembourg 1957
    • Pays-Bas 1957
    • Portugal 1986
    • Royaume-Uni 1973
    • Suède 1995

    2°. 10 nouveaux états membres (2004)

    • Chypre
    • Estonie
    • Hongrie
    • Lettonie
    • Lituanie
    • Malte
    • Pologne
    • République tchèque
    • Slovaquie
    • Slovénie

    3°. Pays candidats (officiellement) : Bulgarie – Croatie – Roumanie – Turquie – Ancienne République yougoslave de Macédoine – Balkans occidentaux – Communauté chypriote turque. La candidature des pays candidats est soumise à des critères (voir ci-après).

     

    • Conditions d'adhésion :
       
    • " Le traité de Maastricht, entré en vigueur en 1993, dispose (à l'article 49) que tout État européen qui respecte les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que de l'État de droit, peut demander à devenir membre de l'Union. Des éclaircissements ont été apportés en juin 1993 par les chefs de gouvernement européens lors de leur réunion de Copenhague, au cours de laquelle les conditions essentielles d'adhésion ont été fixées comme suit :
    • -  l'existence d'institutions stables garantissant la démocratie;
    • -  la primauté du droit, le respect des droits de l'homme et des minorités ainsi que leur protection;
    • -  l'existence d'une économie de marché viable;
    • - la capacité à faire face aux forces du marché et à la pression concurrentielle à l'intérieur de l'Union;
    • - l'aptitude à assumer les obligations découlant de l'adhésion, et notamment de l'Union économique et monétaire."
    •  
     
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